Vous avez sans doute remarqué sur le site officiel de Roberts Space Industries, l’évolution de la Starmap en certaines zones depuis la mise en ligne de celle-ci. CIG l’étoffe petit à petit et ajoute du contenu descriptif.
Pluton, depuis sa découverte, fut admise comme étant la neuvième planète du système solaire, jusqu’en 2005 où elle fut déclassée en planète naine, en raison de la découverte de Eris du chercheur américain Mike Brown. Eris étant un monde transneptunien de plus gros diamètre que Pluton, l’Union astronomique internationale (UAI) a décidé alors de créer une catégorie de planètes naines incluant Pluton et laissant notre système solaire avec un effectif de huit planètes au lieu de neuf. Bien que la définition absolue d’une planète soit encore toutefois considérée comme relativement ambiguë par certains astronomes.
Et c’est ce même Mike Brown, très respecté par la communauté scientifique en compagnie de son ancien assistant Konstantin Batygin, tous deux chercheurs à l’institut Caltech de Pasadena en Californie, qui viennent de publier (le 20 janvier 2016), une hypothèse selon laquelle, il pourrait y avoir une explication au phénomène de trajectoires de corps aux confins du Système solaire.
Les deux astronomes ont constaté deux phénomènes qui restent pour l’heure sans aucune explication. Les orbites de six corps célestes de la Ceinture d’astéroïdes de Kuiper, dont Sedna, se croisent au niveau de leur périhélie, soit leur plus courte distance par rapport au Soleil. En plus de cela, leur plan orbital contient de nombreuses similitudes, comme étant aligné. Un hasard pareil aurait une probabilité extrêmement faible de se produire par simple coïncidence, d’environ 0,007%. La question qui se pose donc à la communauté scientifique, c’est d’en connaître la cause.
Une hypothèse crédible des deux chercheurs américains était d’expliquer ce phénomène par l’éventuelle présence d’une neuvième planète, une géante gazeuse et massive de même type que Neptune, se situant au bon endroit en opposition. Selon les calculs, elle serait située dans une orbite 7 à 20 fois plus éloignée que celle de Neptune, comprise entre 200 et 1200 UA au maximum.
A titre indicatif, la sonde spatiale Voyager 1, l’objet d’origine humaine le plus éloigné de notre planète, se situe aux confins du systèmes solaires, à plus de 125 UA de notre étoile le Soleil.
Note: UA = unité astronomique; 1UA équivaut à la distance entre la Terre et le Soleil soit 149 597 870 700 mètres.
Y-aura-t-il une nouvelle planète dans la Starmap de Star Citizen ?
Un emballement médiatique s’en est suivit, car non, nous n’avons aucune preuve de l’existence de cette supposée neuvième planète dans notre système solaire. La conclusion que cette hypothèse en soit la seule pour expliquer le phénomène observé par Brown et Batygin, perturbe quelque peu la communauté astrophysicienne. Les données sont considérées comme pouvant être incomplètes et c’est d’ailleurs l’observatoire de Nice ainsi que l’IMCCE de Paris qui observent et travaillent sur le même sujet qui vont publier dans les prochains jours leurs résultats. Ils n’obtiennent pas les mêmes conclusions, selon la chercheuse niçoise Agnès Fienga.
Les probabilités de l’existence de cette planète sont bonnes, mais nous n’en avons pour l’heure aucune preuve. Les rares télescopes du monde entier capables d’en effectuer l’observation directe se dirigent déjà à la découverte de l’Eldorado. Etant donné l’éloignement, c’est une mission qui s’avère déjà très compliquée et de longue haleine, mais les astronomes ne désespèrent pas, nous sommes loin d’avoir encore découvert tous les secrets et résolu tous les mystères de notre système solaire.
En attendant l’ajout éventuel un jour d’une nouvelle planète au système solaire, la Starmap pourra attendre…
Meuuuh non, c’est pas une planète, c’est un Jump Point!