Douche froide, combien de couleuvres encore à avaler ?
Attention âmes sensibles et fan-boys, nous allons pousser un énorme coup de gueule.
Le développement de Star Citizen et de Squadron 42 nous provoquerait-il des indigestions ? Au bout de 8 années de projet, nous en avons dû en avaler quelques couleuvres, forcément un jour notre seuil de tolérance allait finir par craquer.
Vous l’avez remarqué, cela fait quelques temps que nous perdons patience avec Cloud Imperium Games et surtout sa communication désastreuse. Pourtant, ils arrivent toujours à convaincre qu’ils vont y arriver, que le développement va s’accélérer une fois que telle ou telle technologie sera implémentée, pour ensuite ressortir les mêmes promesses chaque année, nous connaissons la musique maintenant. A tel point que nous serions capable d’en écrire chaque partition.
Nous nous serions volontiers contenté de la campagne solo Squadron 42 telle qu’elle était il y a 5 ans, en 2015. Si si, vraiment ! Y compris graphiquement et d’ailleurs même aujourd’hui en 2020 nous signerons pour avoir un jeu sympa, à la Wing Commander III ou Wing Commander IV, avec les graphismes du Morrow Tour de 2015 :
Dans le fond qu’est-ce qu’on s’en moque d’avoir des graphismes dernier cri ou des technologies que soit disant personne n’a jamais fait auparavant ? A croire que les jeux vidéo d’aujourd’hui doivent – aux yeux de certains (qui n’ont vraisemblablement pas connu l’âge d’or des jeux vidéo) – avoir impérativement les meilleurs graphismes pour que les joueurs puissent s’y amuser.
Le MMORPG World of Warcraft, pour ne citer que lui, nous montre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir les pseudo-meilleurs graphismes et encore moins les pseudo-meilleures technologies (encore une fois, soi-disant que personne n’avait jamais fait avant qu’on ne les avait imaginé et blablabla…
Bref, cela fait maintenant bien longtemps que l’aventure a démarré et le syndrome Duke Nuken Forever guette, nos craintes se confirment chaque trimestre qui passe un peu plus… Beaucoup plus avec cette « CitizenCon » version 2020.
Et les réactions de Chris roberts ne sont pas spécialement rassurantes.
Bien sûr la crise du Coronavirus a bon dos, car on s’attendait à quelques retards, peut-être 3 à 6 mois de report tout au plus, mais lorsque Chris roberts en personne a annoncé qu’il y aurait ces fameux nouveaux rapports une fois par trimestre… Oh, mais attendez… Une fois par trimestre ça sous-entend quoi ? Qu’ils va y avoir encore combien de trimestre avant la Beta test censée être déjà sortie à l’heure où nous écrivons ces lignes.
De qui se moque-t-on ? Fallait-il attendre le jour de l’anniversaire du lancement de la campagne kick-starter pour dire à la communauté : La Beta n’est pas prête, le jeu demande encore pas mal de choses à développer… Des bases ??? Comment peut-on passer d’une Beta prévue pour ce second semestre de l’année 2020 (qui a été en plus repoussé de quelques mois déjà la base) à… Il nous faut beaucoup plus de temps ?
Pour être honnête avec vous, pour nous c’est incompréhensible. Si le jeu a été repoussé de quelques mois, c’est que dans la tête du Chairman il savait qu’en réalité il faudrait bien plus que cela ? Alors à quoi servent ces annonces, ces promesses et ces prévisions ou cette roadmap ?
A nous faire patienter, nous joueurs, à entretenir la hype et à nous faire dépenser encore plus d’argent dans le projet ? Plus de 300 millions… Pour ce résultat là ? Même partiel, c’est décevant.
Soyons sérieux, il y a un gros problème de communication et d’abus de confiance. Le projet bénéficie du renfort de plusieurs dizaines de développeurs, la majorité travaillent comme des acharnés sur Squadron 42, une vidéo devait même nous être dévoilée au printemps dernier, le développement de l’univers persistant semble mis sur « pause »…
Pour certains il avance et il avance bien… Ce n’est pourtant pas avec un pistolet, un casque et 2-3 ajouts tous les 3 mois que l’on va y arriver.
La centaine de systèmes planétaires avec des PNJ qui grouillent de partout, vaguent à leurs occupations, sans compter les dizaines de gameplay et de professions différentes…
Ca prendra juste 20 ou 30 ans de plus, mais on y arrivera… Comme dirait le Chairman, ça viendra quand ça viendra !
Et cette vidéo annoncée de la campagne solo, nous nous disions en interne : pourvu qu’ils ne nous fassent pas le coup de se servir de cette vidéo pour combler les trous de la « CitizenCon »… Et bien sir ! Ils l’ont fait !
CIG ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait… Ou quelque chose comme ça, disait le grand génie Audiard à travers des films cultes d’une époque révolue.
Non seulement ils l’ont fait, mais en plus il ne s’agissait pas d’une véritable vidéo de gameplay (on oubliera n’est-ce pas, la nouvelle vidéo du Morrow Tour que l’on nous avait déjà promis il y a quelques années, ni certaines autres promesses évaporées en cours de route). Ils ont donc attendu ce moment sacré chez les fans de Star Citizen, pour dévoiler au final une sorte de gros épisode de Around the Verse, avec 2-3 séquences et… Un joli benchmark.
Honnêtement nous sommes déçus, très franchement et nous avons de plus en plus de mal à avaler les couleuvres qu’on nous ressort chaque année. Certains pensaient qu’il s’agissait d’une légende urbaine entre Chris Roberts et Microsoft, mais non… Hélas non.
Et nous passerons sur les nombreuses années où l’on a espéré avoir plus de 50 joueurs par serveur, des performances qui devraient être largement meilleures avec le bind culling et l’OCS (là aussi, excusez, mais il y a incompréhension totale).
Bien sûr vous devez vous dire, mais pourquoi Star Citizen France qui a pourtant toujours fermement soutenu le projet, rédige un billet aussi critique sur la situation du jeu de Chris roberts ? Nous vous l’avions toujours dit, nous soutenons et soutiendrons toujours Star Citizen, car ce projet est aussi notre projet, notre rêve à tous et cela n’enlève en rien les belles choses qui ont été accomplies, les bons moments ; mais nous vous avions également dit que nous serions là aussi pour taper du poing sur la table pour dire lorsque les choses n’iraient pas dans le bon sens.
Grâce à nous, CIG a eu énormément de nouveaux citoyens des étoiles, nous avons contribué comme personne à la reconnaissance et au partage de ce jeu… Nous avons fait connaître de nombreuses personnes qui ont à leur tour contribué à faire connaître le jeu.
Nous l’avons fait gracieusement et… Que nous regrettons l’époque de Ben Lesnick et de Wingman, l’époque où l’on avait une véritable équipe de community managers attentifs et même autres, avec qui l’on échangeait, communiquait (qui nous soutenaient par la même occasion), et où ce projet respirait l’innocence et la fraîcheur, avant d’avoir pris ensuite la grosse tête.
Cette année ce fut encore la douche froide, aussi froide que Yela. Encore, car nous n’oublions pas les longues périodes de yo-yo comme cette fameuse 3.0 qui avait dû mettre quasiment une année à voir le jour, faute de code à réécrire une Nème fois.
C’est la raison pour laquelle nous avions besoin de prendre un peu de recul, le temps de digérer tout ça. Au départ nous étions une bonne dizaine, puis petit à petit nous ne sommes plus que 3-4 maximum à y croire encore un petit peu (du moins jusqu’à cette « CitizenCon »), sur Youtube Aldo et Star Bomber n’ont pas réalisé de vidéos depuis longtemps eux non plus.
On ne va pas se mentir, nous ne ressentons pas bien les choses pour la suite de ce projet et croyez-le que cela nous désole. Il est difficile de rester optimiste face à une telle durée pour sortir la moindre petite chose, face à cette impression que la construction de ce jeu s’est faite à l’envers et surtout face à une communication qui raconte n’importe quoi en plus de nous mener en bateau.
Nous remercions toutes les personnes qui ont pris de nos nouvelles, il ne s’agissait pas (à priori) de quitter l’aventure, mais ce besoin de prendre du recul était nécessaire. C’est d’autant plus vrai que lorsque vous décrochez et que la hype s’estompe, l’envie de revenir diminue aussi.
Dans tous les cas nous souhaitons vraiment pour ceux qui y croient encore dur comme fer, que ce projet aboutira et pas dans 107 ans et avec un maximum de choses promises, que cela devienne un immense succès, mais le temps presse, la montre ne jouera pas indéfiniment en faveur de CIG.
Peut-être à bientôt dans les étoiles… Ou pas.
Désolé, il fallait que ce coup de gueule sorte !
NB : Il y a des gens qui nous disent qu’ils étaient étudiants célibataires à l’époque où le projet à démarré, aujourd’hui ils ont une vie de famille, un travail et des enfants qui seront très certainement au collège lorsque l’on évoquera une éventuelle Beta test… A méditer.